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Les réseaux de chaleur : un atout majeur de la transition énergétique

Quels sont les leviers pour optimiser les réseaux de chaleur existants et en créer davantage ? Point sur ces solutions d’énergies locales et renouvelables.

Alors que les coûts de l’énergie s’emballent et que les énergies fossiles doivent désormais cohabiter avec les sources renouvelables, les réseaux de chaleur sont une alternative qui apparaît de plus en plus probante dans le mix énergétique français. S’ils ne représentent qu’à peine 5 à 6 % de l’énergie produite dans l’Hexagone, ils sont redécouverts aujourd’hui par de nombreuses collectivités territoriales qui souhaitent miser sur leur déploiement pour agir localement sur l’impact carbone de leur territoire et disposer de prix stables et compétitifs. Quels sont les leviers pour optimiser les réseaux existants et en créer davantage ? Comment les pouvoirs publics accompagnent-ils les initiatives locales ? Quelles sont les technologies d’avenir ? Quel est le rôle sur le terrain des grands acteurs de l’énergie ? Quelles sont les installations récentes qui inspirent des projets locaux ? Comment promouvoir les réseaux de chaleur dans les villes moyennes ? État des lieux d’une énergie en devenir qui n’a pas dit son dernier mot.

« Énergies locales et renouvelables – Les réseaux de chaleur : un levier majeur de la transition énergétique » : Bouton rouge et jaune invitant à cliquer sur le lien « ici » pour télécharger gratuitement cet article publié dans le n° 197 de votre revue Qualité Construction (mars-avril 2023).

Une énergie renouvelable produite localement

Aujourd’hui, le potentiel de développement des installations en France est considérable et constitue une chance pour gagner en indépendance énergétique. « Les réseaux de chaleur sont un vecteur énergétique soutenu par les pouvoirs publics tant au niveau national qu’européen car ils permettent de valoriser des énergies renouvelables produites et consommées localement, résume Laurent CADIOU, chargé de mission au Bureau économies d’énergie et chaleur renouvelable (Sd5) de la Direction générale de l’énergie et du climat du ministère de la Transition énergétique et de la Cohésion des territoires. Pour atteindre l’objectif de multiplier la chaleur renouvelable distribuée, il s’agit de verdir les réseaux existants mais aussi de créer de nouveaux réseaux. » Avec un peu plus de 5 % du chauffage (sur 600 TWH d’énergie consommée en France chaque année) provenant des réseaux de chaleur, le pays fait en effet pâle figure par rapport aux pays Scandinaves, et notamment au Danemark où ce taux atteint d’ores et déjà 50 %. Force est pourtant de constater que les choses avancent dans le bon sens et que les projets se multiplient dans de nombreuses régions.

Réduire la facture d’énergie

Selon l’association Amorce, les réseaux alimentés à plus de 50 % d’énergie renouvelable ou de chaleur de récupération (EnR&R) ont augmenté leurs prix d’à peine 5 % entre 2015 et 2021, là où le gaz a pris 29 % et le fioul 71 %. Dans sa dernière enquête sur le prix de vente de la chaleur et du froid publiée en février 2022 qui permet de comparer les réseaux selon divers critères notamment techniques, Amorce analyse les données de 2020 en se basant sur un maillage de 833 réseaux de chaleur et 32 réseaux de froid. Sur les 561 réseaux constituant l’échantillon d’analyse statistique, il en ressort que pour l’année 2020, le prix moyen des réseaux de chaleur s’élève à 73,50 € HT/MWh (pour 78 € TTC/MWh). Le prix de vente moyen des réseaux majoritairement alimentés par des EnR&R est quant à lui légèrement supérieur, avec 74,10 € HT/MWh (pour 78,20 € TTC/MWh). Amorce pousse également à une multiplication des réseaux de chaleur avec un objectif de 100 TWh produits à l’horizon 2050. Pour parvenir à convaincre les élus locaux, l’association milite pour le doublement du Fonds Chaleur pour qu’il atteigne rapidement le milliard d’euros (contre 520 millions d’euros en 2023).

Selon Rémi CAILLATE, chargé de mission à l’association Amorce, « les réseaux peinent à se développer car ils sont absents du discours politique. Le débat énergétique se réduit encore trop souvent à l’électricité, alors que les sources pour produire de la chaleur permettent de se passer de cette solution. Aujourd’hui, 46 % de la consommation finale d’énergie en France est en usage chaleur. Les réseaux de chaleur s’ils se déployaient massivement pourraient couvrir ses besoins sans avoir recours à l’électricité qui pourrait être utilisée pour d’autres usages. Pour une collectivité locale, un réseau de chaleur sur son territoire, c’est aussi une manière de reprendre en main son destin énergétique et de protéger les citoyens de la volatilité des prix de l’énergie. »

 

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