L’alcali-réaction ou la R.A.G. (réaction alcali-granulat)

Ce phénomène, découvert aux États-Unis il y a 60 ans a vraiment mobilisé les constructeurs français dans les années 80. À cette époque, baptisé cancer du béton, il a été bien étudié par les spécialistes. Les résultats ont conduit l’Équipement à décider la destruction de certains ouvrages d’art dangereusement atteints. Les premières recommandations ont vu le jour en janvier 85, sous l’égide de la FNTP. Elles ont été revues en 90 en association avec le SNBATI et parallèlement, la même année par les Ponts et Chaussées. Le document de référence actuel a été publié par le LCPC en juin 1994. Qu’en est-il pour le bâtiment, où les masses de béton en jeu sont beaucoup moins importantes et les désordres beaucoup plus rares et moins spectaculaires ? Cette pathologie existe. Elle concerne les ouvrages exposés à l’humidité comme les dallages sur terre-plein, les façades, mais également les céramiques émaillées, les pâtes de verre et les mortiers spéciaux additionnés de billes de verre.