
Fiche technique
SOMMAIRE
Les infiltrations d’eau provoquent un gonflement des enduits, plaques de plâtre, isolants et plinthes, l’éclatement des peintures, la dégradation des papiers peints et l’apparition des moisissures.
Des désordres peuvent aussi apparaître sur tous les ouvrages sensibles à l’eau proches des fenêtres, comme les prises électriques, isolant acoustique sous parquet, etc.
La pathologie peut toucher tous les types de menuiseries en bois, en métal ou en PVC.
Elle est largement influencée par les conditions climatiques du site et l’exposition du bâtiment (la façade reçoit plus ou moins d’eau accompagnée de vent), ainsi que par la hauteur de la baie au-dessus du sol (le vent soufflant plus fort quand on s’élève).
NB : cette fiche concerne le mode de pose en applique intérieure et en feuillure extérieure.
La RTAA DOM (Réglementations Thermique, Acoustique et Aération spécifique aux DROM) impose aux bâtiments d’habitation un taux d’ouverture minimum en façade (entre 14 % et 25 % selon la région et l’altitude) pour faciliter la ventilation naturelle et améliorer le confort thermique. S’inspirant de cette réglementation, les bâtiments de bureaux disposent de conceptions similaires.
Les ouvrants classiques montrent les inconvénients suivants :
Les jalousies offrent l’avantage de permettre une bonne surface utile de ventilation tout en offrant une protection anti-effraction en position ouverte.
Les jalousies, dont l’usage était initialement limité aux pièces humides, donc peu sensibles aux coulures d’eau (surface carrelée), sont désormais employées dans les chambres, séjours ou bureaux, locaux pour lesquels les infiltrations ne sont pas acceptables.
Elles disposent de niveaux d’étanchéité à l’eau moins performants que les châssis classiques et en deçà des exigences des DTU.
La méthode traditionnelle de bourrage au mortier, bien souvent accompagnée de fissures de retrait ou de défauts localisés, a laissé place, depuis 2010, à des techniques de calfeutrement par mastics de construction sur fond de joint ou cordons en mousse imprégnés comprimés. Un cordon en mousse imprégnée et comprimé à la mise en œuvre reçoit, côté extérieur, un joint en mastic élastomère. Le premier assure l’étanchéité à l’air, le second l’étanchéité à l’eau.
La réalisation du joint est imparfaite si le recouvrement de la menuiserie en vis-à-vis de la maçonnerie est insuffisant, si ce joint est d’épaisseur trop variable (la maçonnerie comporte des épaufrures ou des joints en creux). En effet, le cordon en mousse imprégnée est inefficace s’il n’est pas comprimé uniformément sur toute sa longueur.
Un défaut de fixation des éléments de menuiserie, notamment dans les éléments creux, peut être à l’origine de pénétration d’eau et d’air. En effet, l’instabilité de la menuiserie entraîne la rupture ou le décollement des joints en mastic élastomère, la décompression, voire le déplacement des cordons en mousse imprégnée.
Un défaut d’étanchéité de la menuiserie elle-même, par l’assemblage à la jonction traverse basse/montant vertical, l’obturation des dispositifs de récupération des eaux ou un défaut dans le joint entre le bâti et l’ouvrant peuvent entraîner des infiltrations. Mais ces points relèvent de vices de la menuiserie elle-même et non de la jonction menuiserie/maçonnerie.
À noter : les infiltrations d’eau se manifestent souvent en partie basse de la fenêtre, mais les parties supérieures ne sont pas exemptes de désordres. L’apparition d’humidité en partie basse de la fenêtre peut provenir d’une malfaçon du calfeutrement en partie haute. En cas d’infiltration, l’examen complet du calfeutrement de la fenêtre doit être effectué.
Mousses imprégnées
Mastic extrudé
Membranes d’étanchéité
Cette ressource est gratuite,
vous ne payerez que les frais de port
pour recevoir la version papier.
Cette ressource est payante, consultez sa page dédiée pour plus de détails.
Identifiant ou mot de passe invalide