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SOMMAIRE
On observe en façade des traces frangées ou ondulées qui peuvent s’élever à plusieurs mètres au-dessus du sol. La partie de façade située en dessous de ces traces est généralement plus sombre que la partie de façade située au-dessus et saturée d’humidité. Dans les cas extrêmes, les enduits et peintures de façade se décollent et laissent apparaître du salpêtre.
L’humidité, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur, entraîne l’apparition de salpêtre, des moisissures, le décollement des revêtements et le pourrissement des pièces de bois qui sont au contact.
Les maçonneries anciennes sont fréquemment le siège de remontées capillaires, notamment avant réhabilitation, mais aussi parfois après si ces remontées ne sont pas, ou mal, traitées. En revanche, ce phénomène affecte très rarement les constructions récentes.
L’eau présente dans le sol imprègne les embases de murs de maçonnerie enterrée, puis elle remonte par capillarité à l’intérieur de ceux-ci. Cette humidité s’évapore par les parements hors-sol du mur, abandonnant les sels minéraux qu’elle avait dissous dans les matériaux. Ce sont ces dépôts de sels minéraux, et des développements de micro-organismes, qui constituent les franges visibles en façade.
Ce désordre concerne essentiellement les murs construits en matériaux capillaires : pierres tendres, briques, bois et panneaux à base de bois par exemple. Mais il peut aussi affecter les enduits de façade (s’ils touchent le sol) même si la maçonnerie est correctement protégée contre les remontées capillaires.
Les constructions anciennes n’en comportent généralement pas, sauf emploi de pierres très peu capillaires type schistes, ardoises, grès ou granit, en soubassement des murs porteurs.
Il est très rare qu’elle soit omise en construction neuve de maçonnerie.
C’est un facteur aggravant plus qu’une cause. En effet, ces parements empêchent l’évaporation au plus près du sol de l’eau présente dans la maçonnerie. Celle-ci migre alors toujours plus haut pour trouver une surface d’évaporation suffisante.
Parfois, l’arase étanche étant correctement réalisée, seul l’enduit de façade est affecté de remontées capillaires. Cela se produit lorsque l’enduit de façade a été réalisé plus bas que l’arase étanche et que l’enduit est inadapté à cet usage.
Réaliser une arase étanche rigoureusement continue sur tous les murs porteurs, disposée 5 cm ou 15 cm au-dessus de tous les sols extérieurs, avec des matériaux étanches, selon les prescriptions de la norme NF DTU 20.1.
NB : en cas d’enduit extérieur, son arase inférieure doit être positionnée au-dessus de la coupure de capillarité, sauf si l’enduit est conçu pour un emploi jusqu’au sol.
ATTENTION : les exigences du DTU 20.1 posent problème au regard de la réglementation d’accessibilité des personnes à mobilité réduites : seuils inférieurs à 20 mm, longueur et pente des rampes limitées.
Réaliser un diagnostic préalable : pour détecter la présence d’humidité, vérifier si celle-ci est bien d’origine ascensionnelle et non liée à des infiltrations ou de la condensation. En présence de remontées, il faut analyser si la réalisation d’une arase étanche efficace (dans les conditions altimétriques visées plus haut) est réalisable ou pas. Si elle ne l’est pas, voici les solutions envisageables :
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