
Outil numérique
SOMMAIRE
Trois groupes principaux d’agents biologiques causent des dégradations observées sur les bois mis en œuvre. Il s’agit des Insectes à Larves Xylophages (ILX), des champignons et des termites.
Les pathologies liées aux termites sont renforcées dans les DROM en raison des conditions particulières de chaleur et d’humidité. Le cadre réglementaire est spécifique :
Le décret n° 2000-613 du 3 juillet 2000 (en application de la loi du 8 juin 1999) relatif à la protection des acquéreurs et propriétaires d’immeubles contre les termites et autres insectes xylophages :
Le décret n°2006-591 du 23 mai 2006 relatif à la protection des bâtiments contre les termites et autres insectes xylophages et modifiant le Code de la construction et de l’habitation. (modifié par l’annexe 1 de l’arrêté du 16 février 2010 paru au JO en mars 2010) s’applique pour les PC déposés après le 1er novembre 2007 et pour les rénovations si reprise de contact avec le sol. Il remplace le décret du 3 juillet 2000 (en application de la loi du 8 juin 1999).
Le décret modifie le Code de la construction et de l’habitation qui définit de nouvelles obligations :
L’essence de bois attaquée, le diamètre et la forme du trou d’envol et des galeries, la forme et la granulométrie des vermoulures, donnent des indications quant à l’identité de l’insecte à l’origine des dégâts. Les insectes les plus fréquemment rencontrés sont les capricornes, les vrillettes et les lyctus.
Le développement de champignons dans le bois est la conséquence du maintien d’une humidité relative supérieure à 20 % dans tout ou partie d’éléments de construction en bois ou à base de cellulose (carton). Les filaments mycéliens se développent alors en surface puis à l’intérieur du bois afin de trouver leur nourriture, pour ne laisser derrière eux que de la pourriture.
La pourriture prend plusieurs formes selon son aspect visuel :
Les colonies de termites rencontrées en France métropolitaine vivent dans la terre et infestent le bois à la recherche de nourriture. Les termites se nourrissent de la cellulose contenue dans le bois, le carton, le papier, les textiles. Ils ne s’attaquent pas qu’au bâti ancien. Sensible à la sécheresse de l’air et allergique à la lumière, le termite réalise des tunnels aériens appelés « cordonnets » afin de traverser les vides ventilés ou contourner les matériaux trop durs. Cette dernière action peut fragiliser, voire plus rarement détruire complètement, un élément d’une bâtisse comme par exemple le plancher bas du RDC sur cave.
L’aspect des dégâts est caractéristique, les termites préférant les parties plus tendres du bois (bois de printemps). Leur attaque se matérialise par un aspect feuilleté des bois dégradés. En cas d’infestation, un traitement curatif est
indispensable.
Depuis la fin des années 90, il a été dénombré a minima 9 espèces de termites, dont la plupart est exotique et 3 endémiques.
On constate ainsi la présence de différentes espèces de population de termites, et donc, des conséquences diverses en termes d’intensité d’attaque et de ruine, en fonction de l’espèce et de la nature du bois de l’ouvrage.
D’après le rapport de mission 1997, Les termites de l’île de la Réunion » – Christian Bordereau, UMR-CNRS 5548 – Développement et communication chimique Université de Bourgogne.
Il est nécessaire de concevoir un ouvrage :
NB : dans les zones classées par arrêté préfectoral comme zones infestées par les termites, s’il y a démolition totale ou partielle d’un bâtiment, les bois et matériaux contaminés doivent être incinérés ou traités.
Les NF DTU apportent les préconisations minimales pour définir les ouvrages en bois et pour supprimer tout risque d’exposition prolongée à l’eau : ne pas enfermer le bois et s’assurer que l’eau pourra s’évacuer rapidement sans s’accumuler.
Les dispositions constructives sont à adapter en fonction du lieu du projet (bord de mer, montagne…).
Cas des termites :
Pour les bâtiments neufs, le décret N° 2006-591 du 23 mai 2006 modifié en 2015 impose des règles soit dans les départements contaminés dans leur globalité, soit dans les départements partiellement contaminés ou susceptibles de l’être à court terme (voir arrêté préfectoral).
NB : le béton et les blocs pleins de béton jointoyés constituent une barrière physique efficace.
NB : dans le cas de barrières physiques ou physico-chimiques, la certification « valide » l’aspect barrière physique ou physico-chimique du produit ou système, et l’Avis Technique « valide » sa mise en œuvre et son intégration dans l’ouvrage.
L’arrêté du 16 février 2010 rend obligatoire à compter du 1er juin 2010 la fourniture d’une notice technique (annexée à l’arrêté) précisant les dispositifs retenus, au plus tard à la réception des travaux.
Le fascicule de documentation NF X40-501 Protection des constructions contre les termites en France rappelle que le propriétaire ou l’usager doit respecter quelques conditions minimales d’hygiène et de salubrité dans le bâtiment et ses alentours : empêcher la formation de trous d’eau stagnante, faire attention aux dépôts de bois, de vieux cartons… à même le sol.
Points d’injection d’un traitement curatif, en pieds de murs maçonnés et dans la charpente bois. Les chevilles sous capuchon permettent de renouveler les injections.
Photo © GIE SOCABAT
Cette ressource est gratuite,
vous ne payerez que les frais de port
pour recevoir la version papier.
Cette ressource est payante, consultez sa page dédiée pour plus de détails.
Identifiant ou mot de passe invalide