
Rapport / Étude
SOMMAIRE
Une ventilation insuffisante sous la toiture ou un excès d’humidité dans les locaux sous-jacents peut causer une condensation en sous-face des couvertures métalliques, engendrant des dégâts similaires à ceux produits par des infiltrations d’eau : humidification des panneaux isolants, déformation voire effondrement de faux-plafond.
Les ouvrages concernés par cette fiche sont, pour la plupart, des couvertures de bâtiments pour lesquelles, de part et d’autre, règnent un écart de température ∆T et un taux d’humidité défavorable ; couvertures réalisées avec des plaques nervurées issues de tôles d’acier galvanisé. Cette toiture comprend habituellement cinq éléments : le plafond, le pare-vapeur, l’isolation thermique, la lame d’air éventuelle, la plaque métallique (avec ou sans régulateur de condensation), sinon dans certains cas un panneau sandwich, traditionnel, à deux parements en acier et à âme polyuréthane.
Du fait de la forte conductivité thermique et de l’absence de porosité du matériau, les couvertures métalliques sont naturellement exposées au phénomène de condensation. L’ampleur de ce phénomène peut être réduite à l’aide d’une conception adéquate en toiture tel un système d’isolation continu avec pare-vapeur d’une part et, avec la prise en compte de la classe d’hygrométrie et de la ventilation des locaux sous-jacents d’autre part.
L’air présent dans le plénum en sous-face de couverture se charge de la vapeur d’eau contenue dans l’air provenant de l’habitation ou du local sous-jacent, malgré la présence du pare-vapeur destiné à limiter cette pénétration (blessure du pare-vapeur…).
Par ailleurs, le matériau de couverture peut avoir une température inférieure à celle du plénum, jusqu’à un point appelé point de rosée en dessous duquel se produit la condensation. Si le matériau de couverture est assez rugueux, les gouttelettes de condensation sont retenues pendant un certain temps. Avec les métaux, non poreux par nature, ces condensats tombent plus facilement sur l’isolant et le faux-plafond.
Une ventilation correcte du plénum permet d’éliminer une grande partie de cette humidité.
Le choix du système d’isolation, y compris le panneau sandwich de couverture, dépend de la classification des locaux selon la quantité de vapeur d’eau produite (faible ou moyenne hygrométrie, cf. DTU 40.35). Le respect des conditions d’hygrométrie (quantité de vapeur d’eau produite, renouvellement d’air dans le local) évite la plupart des désordres. L’excès d’humidité peut également être dû à des défauts ponctuels ou pérennes de ventilation des locaux (panne de VMC, défauts d’entrée d’air neuf…).
En cas de discontinuité dans le pare-vapeur, il se produit des migrations de vapeur d’eau vers la lame d’air et vers le matériau de couverture. Il y a alors un risque important de condensation par temps froid.
Dans le cas particulier des bâtiments à couverture en panneaux sandwich, le parement intérieur a une température supérieure au parement extérieur et il n’y a pas systématiquement de plénum avec une isolation complémentaire.
Dans ces conditions, par temps froid particulièrement, des condensations ne peuvent être totalement exclues sur les fixations traversantes. Par ailleurs, elles peuvent également se produire au droit des points singuliers en présence de ponts thermiques (jonction de la couverture avec d’autres parois de l’enveloppe) ou en cas de défaut d’étanchéité à l’air aux jonctions entre panneaux.
Il convient en amont du propos, de rappeler les définitions du DTU.
Toitures froides : toitures caractérisées par la présence en sous-face de la plaque nervurée d’une lame d’air ventilée avec l’air extérieur. Par exemple, il s’agit d’une couverture non isolée ou dont l’isolation est placée sous les pannes.
Toitures chaudes : toitures isolées en sous-face des plaques nervurées et caractérisées très généralement par l’absence d’une lame d’air entre la sous-face de la couverture et l’isolation. Lorsqu’une lame d’air existe (au moins 2 cm), elle n’est pas ventilée avec l’air extérieur.
NB : Les plaques d’éclairement simple peau, incorporées dans le plan de la toiture, constituent des points froids non protégés par un pare-vapeur. Dans ce cas, les condensations ne peuvent être évitées sous ces plaques.
Le cas particulier des couvertures en panneaux sandwich impose un traitement des points singuliers, notamment avec des compléments d’isolation et d’étanchéité à l’air aux jonctions de la couverture avec d’autres parois de l’enveloppe, assurant la continuité thermique (voir Recommandation professionnelle RAGE sur les couvertures en panneaux sandwich à deux parements en acier et à âme polyuréthane). Ces couvertures seront dédiées à des locaux dont les températures sont positives, dont l’hygrométrie intérieure est faible à moyenne (voir DTU).
Le soin apporté aux jonctions et à la continuité du système d’isolation et du pare-vapeur peut éviter des sinistres.
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