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Publié le 17/06/2025
Les désordres du bâtiment par l’image : palmarès du Concours Photo AQC 2025
Bravo aux lauréats de la 20e édition de notre Concours Photo « Éviter les désordres dans le bâtiment, apprendre par…
L’édition 2025 du Rapport de l’Observatoire de la Qualité de la Construction révèle les 10 éléments d’ouvrage les plus problématiques en termes de désordres décennaux de 1995 à 2024. L’étanchéité à l’eau domine toujours avec 64 % des sinistres.
Chaque année, dans ce rapport, l’AQC publie des informations clés sur les sinistralités dans le bâtiment, collectées grâce à ses 4 Dispositifs d’observation.
Découvrez le Flop 10 des sinistralités du bâtiment en 2025 : les 10 éléments d’ouvrage les plus importants en termes d’effectifs et de coûts de réparations des désordres décennaux signalés sur notre base de données Sycodés. Cette analyse est segmentée par catégories : logements collectifs, maisons individuelles et locaux d’activité.
Sycodés (Système de collecte des désordres) est un outil statistique créé par l’AQC en 1986, basé sur les données recueillies lors des expertises Dommages-Ouvrage (DO).
Identifier les pathologies les plus récurrentes pour orienter l’effort collectif de prévention et évaluer l’amélioration de la qualité de la construction sur le long terme.
Depuis 2007, Sycodés évalue également l’impact des actions de prévention sur l’évolution des désordres déclarés.
L’analyse des manifestations de désordres révèle une hiérarchie claire des pathologies les plus fréquentes dans la construction française.
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L’étanchéité à l’eau demeure le principal problème avec près de 61 % des désordres, malgré une légère diminution annuelle qui lui fait perdre un point depuis l’année dernière.
« Ce chiffre est sans surprise par rapport à la réalité du terrain, avec des intempéries de plus en plus fréquentes et fortes, ce qui génère une inquiétude générale dans le cadre des sinistres à venir », déclare Catherine Labat, experte construction et présidente de la Commission Observation à l’AQC.
Stéphane Burin, expert en construction chez Polyexpert Construction, met particulièrement en lumière les problèmes rencontrés en gros-œuvre au droit des balcons : « En pied de façade et au niveau des fenêtres, nous constatons souvent des pathologies d’infiltrations d’eau dans le logement auquel appartient le balcon mais également dans le logement situé à l’étage inférieur. Le problème est que les référentiels gros-œuvre ne spécifient pas l’obligation d’étancher ce type d’ouvrage. Dans ce cas, à qui imputer le dommage ? Cependant, le maître d’ouvrage a de plus en plus tendance à anticiper la sinistralité en faisant appliquer des résines d’étanchéité. Encore faut-il que cela soit bien réalisé. »
L’expert souligne également une récurrence en termes d’étanchéité des sous-sols : « Outre une mauvaise qualité des bétons, les eaux d’infiltration sont mal gérées au niveau des parkings. Je vois souvent des sinistres importants, compliqués à réparer et donc très coûteux. »
Les défauts de stabilité restent importants dans le paysage des désordres, se manifestant principalement par des sinistres de fléchissement ou de fissurations. « Cela peut provenir d’erreurs de mise en œuvre, le zéro défaut n’existant pas », soulève Catherine Labat.
De son côté, Stéphane Burin observe de nombreux dossiers liés aux maisons à ossatures bois, notamment celles disposant d’une pergola rattachée à l’ossature, qui génèrent des problèmes de stabilité spécifiques.
Même si leur pourcentage reste faible, les problèmes de condensation sont en augmentation. « J’aurais pensé que ce chiffre serait plus important, s’étonne Stéphane Burin. En effet, dès que l’on arrive en hiver, nous avons beaucoup de déclarations de sinistres avec apparition de moisissures, surtout en logements collectifs. »
Ces désordres sont souvent liés à des appartements mal chauffés ou mal ventilés, avec des entrées d’air bouchées ou une VMC défaillante. « Au moins 40 dossiers sur 50 reposent sur des problèmes d’entretien ou une mauvaise utilisation des équipements », précise l’expert.
Pour la première fois, les désordres de couverture en petits éléments dominent avec 9,7 %, dépassant les revêtements de sols intérieurs.
« Une situation probablement liée à des problèmes de mise en œuvre au niveau des points singuliers, avec des noues souvent non conformes au NF DTU, constate Stéphane Burin. Il faut dire que la conjoncture est difficile. Le métier de couvreur est besogneux et dur. Beaucoup de couvreurs partent à la retraite. Ceux qui restent ont du mal à trouver des apprentis et les sous-traitants sont de moins en moins compétents pour ce type d’ouvrage ».
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Côté coûts de réparation, les revêtements de sol intérieur dominent avec 14 % contre seulement 8,9 % en effectifs, montrant leur fort impact financier. Les fondations superficielles (9,8 %) représentent des sinistres extrêmement coûteux mais en baisse grâce à l’obligation d’études de sol depuis 2020.
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Les équipements sanitaires progressent avec 10,5 % des désordres, principalement dus aux douches sans ressaut. Les toitures-terrasses totalisent 10,7 %, représentant le premier poste de sinistres.
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En termes de coûts de réparation, les revêtements de sol intérieurs dominent avec 11,8 %. « Les problèmes de carrelage sont coûteux car il faut tout refaire, y compris parfois le plancher chauffant », souligne Catherine Labat. Les équipements sanitaires se classent en seconde position des coûts.
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Les menuiseries extérieures restent en tête malgré une légère baisse, tandis que les toitures-terrasses totalisent 14,2 % des désordres, complexifiées par l’ajout d’équipements techniques (panneaux photovoltaïques, centrales de traitement d’air).
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Les coûts de réparation montrent les revêtements de sol toujours en tête mais en baisse continue. Les toitures-terrasses représentent 10,1 % des coûts totaux, avec des réparations particulièrement onéreuses quand il faut déposer panneaux photovoltaïques ou toitures végétalisées.
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Consultez notre rapport complet de l’Observatoire de la qualité de la construction 2025 pour des analyses détaillées et des insights précieux pour les professionnels du secteur.
Données issues de la base Sycodés – Analyse des désordres décennaux sur la période 1995-2024
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